Programme scientifique > Conférences plénières

Robin SOURON (Nantes Université) / Jeudi 30 mars - 8h30 (UFR STAPS, Amphi 250)

Enjeux de l’activité physique adaptée pour lutter contre les faiblesses musculaires persistantes du patient de réanimation

rs_7.jpg

Les séjours prolongés en réanimation sont associés au développement de divers syndromes, en particulier les faiblesses musculaires qui touchent entre 10-50% des patients de réanimation. Ces faiblesses musculaires se développent tôt, dès le début du séjour, et se traduisent par une diminution drastique et rapide de la masse et de la force musculaires. Les faiblesses musculaires peuvent durer des mois, voire des années, après la sortie de l’hôpital, entraînant des atteintes fonctionnelles majeures associées à une baisse considérable de la qualité de vie. Pour de nombreux patients ayant séjourné en réanimation, la sortie de l'hôpital marque ainsi le début d'une lutte âpre, avec des déficits physiques persistants. La considération de la réhabilitation physique pour la prévention des faiblesses musculaires ne se limitent actuellement qu’à la phase aigüe du séjour en réanimation.

Si l’objectif visé est la lutte contre ces faiblesses persistantes pour améliorer, sur le long terme, l’état de santé et le niveau de qualité de vie des patients, il est fondamental de considérer la réhabilitation physique une fois les patients sortis de l’hôpital. Or, ce n’est pas dans les mœurs actuelles des professionnels de la réanimation. Cette présentation a pour objectif de présenter les enjeux de l’activité physique adaptée pour la réhabilitation du patient de réanimation sur le long terme, afin d’améliorer son état de santé et son niveau de qualité de vie.

 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

 Arnaud FAUPIN (Université de Toulon) / Jeudi 30 mars - 13h45 (UFR STAPS, Amphi 250)

Analyse biomécanique de la propulsion en fauteuil roulant de sport

 af_3.jpg

 Le niveau de performance atteint par les parasportifs lors des derniers jeux paralympiques montre toute l’étendue de l’évolution des méthodes d’entraînement et de l’optimisation du matériel utilisé. Pour réaliser la meilleure performance, les solutions adoptées répondent à des choix de réglages du fauteuil en tenant compte des caractéristiques individuelles et des capacités fonctionnelles résiduelles en fonction de la classe de handicap.

L’objet de cette présentation porte sur la technique de propulsion et les aspects ergonomiques des réglages du fauteuil roulant (en adéquation avec son utilisateur) afin d’améliorer la performance et de réduire les facteurs de risques de blessure liés à ce mode de propulsion. Nous nous appuierons sur un modèle conceptuel illustrant les principaux facteurs influençant l’ergonomie de la performance en Fauteuil Roulant Manuel (FRM). Ce modèle conceptuel montre la nécessité d'une approche interdisciplinaire en mettant en évidence les facteurs biomécaniques et physiologiques associés à l’interaction FRM-utilisateur qui influent en définitive sur l'ergonomie des performances sportives en FRM.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Julie THOMAS (Université Jean MONNET - Saint-Etienne) / Vendredi 31 mars - 8h30 (UFR STAPS, Amphi 250)

Développer la prescription d'activité physique. Mise en oeuvre et réception d'une politique publique.

Jt_1.jpg

Cette conférence sera l'occasion de revenir sur le travail collectif mené dans le programme de recherche PrescAPP [« la Prescription

d'activité physique dans les parcours de prise en charge des personnes vieillissantes à l’aune des inégalités de santé : une comparaison entre territoires français », financé depuis 2019 par la MSH-LSE, la fondation UJM et l’IRESP ; et prolongé depuis peu par des

financements obtenus auprès du LIEPP-Sciences Po Paris et de l'UJM].

Dans PrescAPP nous étudions la mise en œuvre des politiques qui sont conséquentes à la loi de 2016 de modernisation du système de santé, notamment l’article 144 de la loiqui est venu transformer le code de la santé publique et instaurer la prescription médicale d’activité physique, par les médecins traitants, pour des personnes en ALD. Nous nous penchons particulièrement sur la manière dont des actions politiques régionales et territorialisées naissent de cette loi. Nous nous intéressons également, et ce sera plus précisément l'objet de la conférence, à la « réception » (Revillard, 2017) de ces actions politiques par les destinataires de cette loi. Nous avons pris le parti de considérer que les patient-es qui faisaient de l'activité physique encadrée sur prescription étaient des destinataires de la disposition légale instaurant la prescription médicale d’AP (nous nous sommes particulièrement intéressé·es aux personnes de 60 ans et plus), mais aussi que les MG l'étaient également, quoique d’une manière différente et non pensée dans la loi. Peu à peu nous avons aussi commencé à nous intéresser au groupe professionnel des personnes organisant et encadrant l’AP sur prescription.

Je reviendrai ainsi sur les questions que nous nous sommes posées sur ces deux catégories d’acteur·rices, et les résultats de cette enquête au long cours. C'est en croisant les différents axes d'investigation, sur la construction et la réception de cette politique par les différents acteurs, que nous visons à appréhender dans sa finesse la production ou la réduction des inégalités : de santé, de genre, de classe, d’âge notamment.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Boris CHEVAL (Université de Genève - Suisse) / Vendredi 31 mars - 13h45 (UFR STAPS, Amphi 250)

Promouvoir une activité physique régulière chez les patients : l'importance de la perception de l'effort

BC1

L'activité physique est associée à un large éventail de bénéfices pour la santé. Cependant, de nombreux patients n’atteignent pas les niveaux d'activité physique recommandés. À ce jour, les interventions visant à promouvoir l'activité physique chez les patients s'appuient majoritairement sur les modèles de motivation présentant les processus cognitifs comme déterminants essentiels des comportements. Cependant, les méta-analyses indiquent que ces interventions sont plus efficaces pour modifier les intentions que pour modifier le comportement lui-même. Il est donc nécessaire de développer des interventions ciblant des mécanismes alternatifs. Dans ce sens, de récentes études ont montré qu’une propension automatique à minimiser l’effort perçu pourrait expliquer l’écart entre l’intention d’être actif physiquement et l’engagement dans l’activité physique.

Après une présentation du cadre théorique, cette conférence explique comment l’intégration des éléments conceptuels de la théorie de la minimisation de l’effort dans la prise en charge des patients peut contribuer à promouvoir leur engagement dans une activité physique régulière. Enfin, des pistes et conseils pratiques seront proposés aux professionnels de santé qui ont pour objectif de promouvoir cet engagement.

Personnes connectées : 2 Vie privée
Chargement...